Peau

Ta peau est un lac

Doux comme l’ennui

Que rien ne réveille

 

Ton aube de nacre

Qui lave la lune

Ne craint pas le froid

 

L’ombre parfumée

D’un glacier de cygnes

Coule sous tes plaines

 

Le teint du temps t’atteint

 

Ta plaie de sel gemme

Grotte souterraine

S’ouvre en un soupir

 

Une soie d’azur

Qui verse ses larmes

De coquelicots

 

Un soleil de vin

Reflète et enflamme

Ton vol de pipistrelles

 

Le teint du temps t’atteint

 

Pétale grillé

Piqûre d’insecte

Le vent te desquame

 

Velours de désert

Étoffe séchée

Qu’écorchent les aigles

 

Tes lambeaux plissés

Se changent en os

Sous tes plumes d’ange

 

Le teint du temps t’atteint

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *