Aurora 2

La nuit éblouissante aux yeux de l’insomnie

Se tourne et se retourne aux soupirs de mon lit.

Ton prénom frappe au cœur de ma chambre empourprée.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ton prénom lance un chant de lumière endormie.

Ton prénom pour trouver le sommeil de la nuit.

 

Aurore nocturne dans ma bouche envahie,

Dans mon urne d’émail d’ivoire et chair et sang.

Ton prénom aux lueurs de fluor sur mes dents,

Comme un jus de bonbon au voyage inouï,

Tourbillonne et coule en mon palais rougeoyant,

Gouffre de pourriture, atroce grincement.

 

Ton prénom embrasse d’étranges profondeurs,

Passe comme un rêve sous ma langue, saveur

De sanglot de bonheur qui glisse en des filets

De bergamote mauve et violette orangée,

D’anis et de citron comme sœurs de sueur.

Ton prénom transpire d’une sombre rosée.

 

Au matin embrasé, la gigantesque plaie,

Qui étend au plafond ses lèvres parfumées,

Lance ses rayons sur ton absence troublée.

Mais lorsqu’elle s’éteint dans l’azur bariolé,

Tu disparais. Et jamais je ne sais si j’ai,

Dans mon sommeil secret, ton prénom prononcé.

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