L’orbite des Titans éjecte son œil noir. Soudain le monde entier ne peut plus rien y voir Et redoute une nuit pour toujours aveuglante. L’ivoire fossile des épaisses ténèbres A perdu son éclat qui annonçait le jour. La fille qui courait devant notre soleil Aurait-elle été enlevée ? Aurora tourne en rond depuis les premiers temps.
CategoryEau de sel (1992-2000)
Aurora 1
L’albâtre de ta voix éclaté en faisceaux, Dans la blancheur spectrale irradiant de tes os, Laisse sous ma paupière un éclair éphémère, Un éclat de pierre qui ne sait qu’il éclaire. Flash polaire en mon cœur, tu allumes ma nuit Aux fluorescentes peurs affolant minuit. Flash polaire en ma vie, dis moi quand même
Evanescences
Opalescence d’infortune, Tu es la plainte de la lune Dans l’intimité de la nuit Où tes pâleurs perdent leur vie. Ni tes fantômes agonis Et ni ce ciel qui te maudit Ne perdent le poids de l’enclume En ta peau froide d’amertume. Les larmes de tes yeux d’orties Aux éperons de l’ancolie Coulent
Bijoux énamourés
Bijoux énamourés au velours de ta peau, Laves du Paradis sans flamme ni lumière Qui brillent dans tes yeux irisés de faisceaux, Ta peine a la parure aux étoiles de pierre, Couronnes bracelets boucles bagues anneaux, Soleils fins que préfère à tout ton lamento. Au-dessus des globes, par-delà l’univers Bleu saphir, se trouvent les
Paresse à onze heures
Les monstres tout autour ont une odeur de chlore, Ont la peau de la nuit ont des yeux de fluor. Ils ne savent pas l’heure et sont là par hasard. Ma chambre de sommeil soudain se décolore. Ils s’accrochent aux draps, ils suçotent mes pores, Mordent le matelas, prennent un air hagard. Ils
Chambre d’outre-vie
Ta larme inconsolée Roule au creux de ton cou. Il n’a jamais été trop tôt Pour notre amour et ses tourments. De baiser en sanglot, Je t’aime tout le temps. Tu es mon ombre désirée Qui de mon cœur ne se découd. Entre des murs pelant de peur, Avec nos rêves haletants,
Dernier chemin
Laissé par ton mouchoir, laissé dans un sourire, Je serre mes poings tremblants sur l’attente déhanchée. Nos deux corps décousus et elle se déchire, L’étoffe de nos soucis, comme au ciel le Colisée. Tu t’en vas avec mon cœur, avec un nouveau langage, Retrouver le bronze des mamelles romaines. Au soleil de chianti, ma
Perception disloquée
Tu es la corde de mon cœur, La pulsation des guitares. Tu es le rêve de tout arbre, Le vert feuillage de mes nuits. Tu es la Rome du silence, Mon soleil tombé du forum. Tu es l’ombre du Duomo, L’autre ville entre chien et loup. Tu es le feulement des toits, La