Ile des dangers,
Tu portes secours
Aux squelettes errants
En te tenant droite
En bordure du vide.
Et proie des sirènes
qui aboient la nuit,
Et proie des murènes
Qui dévorent tes nerfs
Par intermittence,
Tu ne peux pas fuir
La faune virale
De ta solitude.
Et proie du silence
Sortant des eaux mortes.
Aux danses des lunes,
Tes yeux sont des glaives
Qui brûlent les monstres.
Ton cœur un abysse
Qui ravale ses pleurs.
Et comme une anguille
Des courants obscurs,
Je monte vers toi,
Fumée dans mes yeux,
Feu dans tes cheveux.