Quand tu me regardes,
À travers les flèches de la lune cafarde,
Tu verses des liqueurs flammèches du bonheur
Dans mes mains rêches.
Quand tu m’embrasses,
Sous ton règne de grâce qui jamais ne se lasse,
Tu transplantes l’audace et la beauté de ta patrie
Dans mon cœur flétri.
Quand tu dors près de moi,
Dans un émoi siamois en milliards de soleils,
Tu reboises de merveilles les brouillards
De mon âme noire.