Symbiote

Il s’éveille à tes pas,

Il fume ton tabac

Dans un tournis pierreux d’identification.

Il fait couler tes sucs,

Il enlace ta nuque,

Caresse le code de ta reprogrammation.

 

Il ne boit que ton sang

Il a pris ton accent,

Au calice de ta gorge et vampirisation.

Il palpite en ton sein,

Il pleure dans tes mains

Les rocailles amères de tes perturbations.

 

Il pétrie tes douleurs,

Il murmure à ton cœur

Les pétales solaires de sa médication.

Il glace tes angoisses,

Il élance ta grâce

Dans les pollens nuiteux de ses constellations.

 

Symbiote !

Compatriote

Au jardin de ma dépression,

Viens, augmente la pression.

Menotte mes impressions

Sans antidote.

 

Il comprend tes symboles,

Il frémit dans le vol

De tes essaims de spectres au charme à haute-tension.

Il bondit sous tes eaux,

Il se chauffe à ta peau,

Sueur de belladone, frisson d’hésitation.

 

Il se colle à ta langue,

Il fait rosir ta mangue

Dans le berceau sauvage, panache d’excitation.

Il s’unit à ton ombre,

Il te pêche quand tu sombres

Dans tes vortex de peurs, orages de radiations.

 

Symbiote !

Compatriote

Au jardin de ma dépression,

Viens, augmente la pression.

Menotte mes impressions

Sans antidote.

 

Il respire à tes lèvres,

Il dort entre tes rêves,

Revenant du néant de ses explorations.

Il vient quand tu te lèves

Au gré des dérives de tes téléportations.

 

Il assombrit tes nuits,

Il brille sous ta pluie

Repiquant les semences d’hybrides en gestation.

Il engloutie ta vie

En une extase éclose sous un bruit de suçon.

 

Il te jette des sorts,

Il refuse ta mort

Au venin d’araignée en fossilisation.

Il s’enroule à ton corps,

Vigne vierge, virus de zombification.

 

Symbiote !

Compatriote

Au jardin de ma dépression,

Viens, augmente la pression.

Menotte mes impressions

Sans antidote.

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