Penser à la question
Du tourment, du regret.
L’espace-temps m’a tué
D’un sommeil tourbillon,
Une nausée de l’âge
Où l’on voit tout pourrir.
J’ai tes yeux pour sourire,
Pour pleurer ce voyage.
Un ciel d’ange aimanté
S’accorde un contretemps
Dans l’éblouissement
Du revers de l’été.
Une apnée sans secours
Sous le miroir des peurs,
Risque bref d’un ailleurs
Qui s’éteint en plein jour.
Mon aveu permanent
Aux parades des rêves
Ouvre une lueur brève
Dans son envoûtement,
Intervalle de peaux,
Un sacrilège en bouche
Un prodige en un souffle,
Corps à corps du repos.
Va-et-vient des chagrins
Aux marées des mirages,
Bourrasques de naufrage
Replantées sous les mains
De ta folle inquiétude,
Énigme aux yeux béants
Dans les montées de sang
Au fond de tes Bermudes.
Un doute s’est levé
Au bout de la tempête
Qui chavire ta tête.
La nuit s’est enlevée,
Ne reste que la Mort,
Essayer de serrer
Tes doigts et me sauver
Dans le froid de ton corps.
Penser à la question
Du tourment, du regret.
L’espace-temps m’a tué
D’un sommeil tourbillon,
Une nausée de l’âge
Où l’on voit tout pourrir.
J’ai tes yeux pour sourire,
Pour pleurer ce voyage.