Une plage en Algérie Se tourne dos à la mer, Recoiffant de ses doigts d’or Ses pins d’Alep dans le vent. Elle avance à contre-jour, Me dévoilant dans l’écume La naissance de ses dunes.
CategoryPoésie
Infrarouge
Est-ce la nuit qui dérive Ou toi qui viens dans mon lit Couvrir mes yeux d’ailes noires En caressant mon visage, Abandonner des soupirs Sous une pluie de photos ? Ou n’est-ce que mon sanglot ?
Intervalle
À l’autre bout de la ville, J’entends ton cœur dans le noir Tatouer une prière Pour me rapprocher de toi. Je m’endors dans ta magie, Ma main sur ton sein qui bat. L’autre oreiller reste froid.
Sécheresse
Le soleil mange une carcasse Sans aucune cruauté, Un reste de rien de nous. Cette agonie est sans larme. Un dernier électrochoc De ton regard en poussière Et la nuit fait sa tanière.
Suspension
Les sables mouvants m’aspirent Dans le fluide de ta bouche, Dans l’argile de tes seins. Un serpent autour du cou, Je m’allonge dans ton corps, Mon poids s’enfonce et se rend. Je sépare le sable du temps.