Nuit lapis-lazuli tapie dans mon crâne. Venez vous coucher avec elle. Buvez mon âme, ma belle, recrachez-la dans votre arrosoir bleu, mélangez-la à vos larmes. Versez ce philtre sur mon cœur endormi, extrayez-le des mines de mon esclavage, polissez-le. Et portez cette amulette entre vos seins. Un jour, vous le broierez et en ferez le palais de mon tombeau. Vous n’en garderez qu’une goutte de ciel dans vos yeux de pierre.