N’aie crainte, j’ondule sous les eaux de la lune
En suivant les échos de ta trouble infortune.
Voilé sous les reflets des illusions livides,
Où s’éteignent les murmures des fantômes,
Où sombrent les charbons des étoiles brisées,
Je guette les lueurs de ton âme étiolée.
Quand tu descendras boire à cette eau de noyés,
Je sucerai le sel de tes angoisses glacées,
Je desserrerai ton cœur de l’étreinte de la Mort.
Les lampes de tes orbites croiseront leurs feux
Sur mon ombre serpentant entre tes côtes.
Et tu me souriras de tes mâchoires déchaussées.