Crevons-nous les yeux et recousons nos paupières !
Notre âme, du manteau de viande dévêtue,
Se digère dans la bile de l’absolue
Renaissance, saignant des gorgées d’hier.
Clouons un baîllon sur les lèvres des chimères !
Le trépas n’est qu’une greffe trop attendue
Des nuits mécaniques où nous avons vécu
sans méfiance, escomptant cette mort mensongère.
Toujours cette chambre désertée de lumière.
Au gibet de mon mur, l’ombre de nos cœurs nus
se balance. Toujours ce cycle irrésolu.
Crevons-nous les yeux et recousons nos paupières !