Enfer démesuré de ma fièvre enjôleuse
Brûlé par le parfum opalin, obsédant,
qui coule dessus nos corps trop mûrs et béants,
Je pressens la fourrure à la folie spumeuse.
Mais voilà qu’écrasent sans remord mes trompeuses
mains ta gorge qui crache un gargouillis sanglant.
Ah, comme tu aurais dû de l’enlacement
te méfier, au risque même d’être farceuse !
O muse de mes nuits, ma muette causeuse,
Non, ne me confie pas que la tâche est fâcheuse.
Tu es encore chaude et tu gis près de moi.
Dormons enfin contents dans le lit d’autrefois.
Ensemble engluons-nous dans l’étang du néant,
Egarés hors du temps impudents au tourment.