Le matin il manque à la une La moitié de la lune, la moitié de Neptune, La moitié de mes doigts, la moitié de l’Himalaya La moitié de mes heures, la moitié d’un poutou, La moitié de mon cœur, la moitié de mon tout, Quand je me réveille sans toi.
AuthorFlorian
Cendres
Tu peux tout brûler, tu ne sortiras pas de mon cœur. Un baiser de fleur enflammée dans les lueurs de nos regards, et tu y es entrée, comme une luciole dans une ampoule. Que je ne vois plus tes reflets flamboyer sous ma peau, et je meurs. Tu t’extrairas alors des lambeaux calcinés de mon
Poisson
Je plonge dans le beau rêve de tes yeux comme le soleil se couche sous l’eau d’un autre monde éphémère et merveilleux. Je suis le rayon noir de tes pupilles renversées dans les profondeurs de ton âme suspendue. Je déchiffre les spectres naviguant sous la lune dans ton crâne posé au milieu des planètes. Que
Corbeau
Où êtes-vous, silhouette flambée à contre-jour ? Griffes carbonisées pour vous déterrer des Enfers. Paupières cousues de papier calque à vous chercher de l’autre côté des flashes de la lune. Des vers de terre et des racines de mandragore dans la gorge à vous appeler par de faux noms. Je cognerai mon bec contre l’étau de
Ecchymose
Nuit lapis-lazuli tapie dans mon crâne. Venez vous coucher avec elle. Buvez mon âme, ma belle, recrachez-la dans votre arrosoir bleu, mélangez-la à vos larmes. Versez ce philtre sur mon cœur endormi, extrayez-le des mines de mon esclavage, polissez-le. Et portez cette amulette entre vos seins. Un jour, vous le broierez et en ferez le
Vampire (1)
Ouvrez votre fenêtre avant de vous coucher. Le vent lèchera le cours de vos veines. Les ombres tatoueront vos jambes de paysages. Les bras transparents de la lune vous déshabilleront. De longs nuages mauves vous remplieront d’extase. Comme une chauve-souris, Mon cœur s’est envolé vers vous À travers la nuit vorace.
Pieuvre
Ton fantôme foreur de thorax harponne mon cœur. Ta pieuvre de phosphore creuse un abysse en moi plus insondable que la solitude. Je descends le long de ton absence, broyé parmi les noyés de la nuit. Plus je te cherche, moins je sais qui je suis sans toi. Ton ombre constellée ensable l’épave de mon